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DGAC - Avril 2016 - La FFAM, interlocuteur priviliégié pour les drones civils

"Bruno Delor, président de la Fédération française d'aéromodélisme (FFAM), répond aux questions de Patrick Amar, chef de la Mission de l'aviation légère, générale et des hélicoptères (MALGH) à la DGAC.

La FFAM a été créée il y à cinquante ans. Quels sont les événements prévus pour célébrer cet anniversaire ?

Bruno DELOR : Nous avons commencé les commémorations de notre cinquantenaire en organisant une soirée, à Paris, le 16 janvier  2016. Elle a réuni 180 participants, au rang desquels figuraient des dirigeants de la Fédération actuels et passés, nos champions du monde, des représentants du CNOSF*, de la DGAC et d’autres fédérations aéronautiques et sportives, ainsi que la presse spécialisée.
Pour fêter dignement cet événement, nous allons organiser tous les championnats de France de vol d’extérieur durant la même semaine, du 20 au 28 août. Leur particularité, cette année, sera également d’être regroupés dans une seule et même région, à savoir l’ex Poitou-Charentes. Ce sera, en quelque sorte, un hommage rendu au président fondateur de la FFAM, qui était Niortais. Nous sommes, enfin, en train de labelliser quelques présentations publiques de grande envergure d’aéromodèles. Ces manifestations, qui se dérouleront sur deux jours, auront vocation à faire se rencontrer les aéromodélistes tout en faisant partager leur passion au plus grand nombre.

Que représente l’activité d’aéromodélisme en France aujourd’hui ?

B.D. : Avec des effectifs en progression de 1% à 2% par an, l’aéromodélisme compte aujourd’hui 28 000 licenciés. Cette activité couvre trois disciplines : le vol libre, le vol circulaire et le vol radiocommandé. Surtout, ce qui fait sa force, c’est qu’elle regroupe toutes les formes d’aéronefs imaginables, qu’ils soient à motorisation thermique ou électrique, sans motorisation – télécommandés par radio ou câbles-, ou volant librement. Nous avons même des jets depuis maintenant une bonne quinzaine d’années. C’est d’ailleurs sur une maquette de Fouga Magister qu’un français a été sacré champion du monde de cette catégorie en 2014.
On peut, aujourd’hui, pratiquer l’aéromodélisme pour des coûts extrêmement faibles. Il faut compter, en effet, 200 à 300 euros pour s’équiper d’une radiocommande et du vecteur aérien. Celui-ci peut être un avion, un planeur, un hélicoptère, un multirotor voire une montgolfière. Le coût de la licence,  qui est de 44 euros pour un adulte, est somme toute modique si l’on considère qu’elle inclut une assurance responsabilité civile et individuelle accident permettant de pratiquer l’aéromodélisme partout dans le monde. Enfin, l’aéromodélisme français, qui figure fans le trio de tête en nombre de médailles obtenues en championnats du monde, constitue, très souvent, une passerelle pour les personnes voulant embrasser une carrière aéronautique.

DGAC FFAM

Les évolutions de la réglementation relative aux drones civils vous conviennent-elles ?

B.D. : Ces évolutions nous conviennent d’autant mieux que nous avons été très largement mis à contribution sur ce dossier par la DGAC. Nous avions, en effet, émis des souhaits pour l’évolution de la réglementation concernant ce type d’aéronef et avons donc pu faire valoir nos points de vue pour aboutir à une réglementation nous donnant satisfaction. Les deux arrêtés, entrés en vigueur le 1er janvier 2016, apportent assurément certaines avancées pour la pratique de l’aéromodélisme. J’en donne ici deux exemples. Le premier concerne l’assouplissement des conditions de vol en immersion effectué avec un aéronef de deux kilos au plus, à une distance maximale de 200mètres et à une hauteur maximale de 50mètres. Contrairement à ce qui avait été envisagé un temps, l’arrêté ne formule pas d’exigence de double commande sous réserve de la présence d’une deuxième personne en vue directe du modèle, chargée de veiller à la sécurité du vol. Le second exemple a trait à la possibilité de voler librement à une hauteur inférieure à 150mètres hors zones de l’espace aérien donnant lieu à restriction. Nous avons donc convaincu le ministère de la Défense de maintenir ce plafond. Nous respectons toutefois les limitations à 50mètres mises en place dans des zones parfaitement identifiées en semaine.

Sur quels dossiers travaillez-vous actuellement ?

B.D. : Sur le volet réglementation drones, tous les travaux ne sont pas terminés. Nous sommes, par exemple, en train de mettre en place une formation de nos télépilotes qui sera directement disponible en ligne. Complémentaire du dispositif existant, ce module permettra à chaque licencié de parfaire ses connaissances en matière d’espace aérien ou de sécurité des vols. En prolongement, nous souhaiterions pouvoir mettre en place une application mobile permettant aux pratiquants de savoir à tout moment si les vols sont autorisés dans les zones dans lesquelles ils se trouvent. Ce sera, à notre sens, un outil d’accompagnement de la réglementation. Travaillant de concert avec la DGAC, nous pourrions aboutir sur ce dossier dès cette année. La nouvelle carte des régions nous donne l’occasion de revoir complètement notre organisation territoriale. Cela sera fait d’ici fin 2016. Au delà de la médiatisation de nos activités passant, entre autres, par un partenariat en 2016 avec la nouvelle chaîne spécialisée Aerostar TV, nous travaillons aussi, activement, à l’organisation d’un championnat du monde en salle d’avions de voltige radiocommandés, en février 2017. Il est le fruit d’un partenariat scellé avec la ville de Strasbourg.

*Comité National Olympique et Sportif Français

50ans FFAM


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