actualités de la fédération française d'aéromodélisme

10h15: c’est parti en F3D, la première course est lancée et Mathieu en fait partie. Nous avons tous des doubles casquettes (pilote, caller, team manager ou encore pilote dans 2 catégories...) alors à partir de ce moment là, tout s’enchaîne très vite, et l’on n’aura plus le temps de souffler.

La stratégie du jour est simple : on prend nos marques et on assure... au moins un peu . Nos temps ne sont pas excellents (mais honorables) et l’on a au moins le mérite de terminer toutes nos courses.
A priori toutes les équipes n’ont pas reçu les mêmes consignes et certains attaquent fort.... très fort. A ce jeu ça passe ou ça casse : il a quelques super temps mais il y a aussi plusieurs modèles qui finissent broyés dans le sol. L’humidité matinale laisse aussi cloués au sol tous les concurrents qui ont fait le choix d’un « set up » puissant mais capricieux.
Malgré la volonté d’assurer, Fred et Seb, reçoivent des pénalités de coupes. Forcément, nous nous prenons au jeu des plus rapides, mais nos avions ne nous le permettent pas vraiment... et puis il faut s’habituer à ce circuit qui vient de faire 180 degrés depuis ce matin. A corriger donc pour demain!

Quelques minutes de pause et ça enchaîne très vite avec le F5D. Fred a à peine eu le temps de ranger ses modèles F3D, qu’il part en piste.
Il faut parfois courir pour être à l’heure en piste et Christophe M, notre outsider, a versé quelques gouttes de sueur cet après-midi. Là aussi nos temps sont honorables, on prend nos marques... 
Christophe C améliore ses temps vol après vol, mais coupe au denier vol, dommage !
A côté, nos adversaires attaquent mais coupent beaucoup ou alors ne terminent pas leurs courses à cause d’un « set up » trop ambitieux.

Bilan de la journée : 3 manches effectuées dans chaque catégorie. 
Dès la 4ème manche qui aura lieu demain, les moins bons vols seront retirés et le classement provisoire va très vite évolué. Mais ne boudons notre plaisir et motivons nous en regardant, ce soir, la feuille des résultats par équipe dans les deux catégories de ce championnat.

10 Août : La journée de vendredi a commencé par la catégorie F5D. "Dès la première manche de la journée effectuée (la 4eme du championnat)" note Sébastien LEMONNIER, chef d’équipe et également compétiteur, "le règlement permet de retirer le plus mauvais temps réalisé. Donc les résultats de la veille qui nous ont bien fait plaisir sont rapidement chamboulés. Nous sommes très vite talonnés par les Suisses. Rapidement le vent commence à souffler fort et, bien que les avions volent très vite, celui-ci a une énorme influence. Fred a un avion qui avance bien mais coupe sur deux manches. Christophe Castagnet, lui, ne retrouve pas les réglages des jours précédents et ses temps ne sont pas aussi bien que ce qu’il nous montre d’habitude. Christophe Marie est sur une courbe de vols réguliers : pour un deuxième jour de sa première participation aux mondiaux, c’est exactement ce qu’on lui demande, ne pas plomber l’équipe (il va juste falloir serrer un peu cette base maintenant). En fin de journée l’équipe est 2ème.
Le F3D commence vers midi et le vent souffle maintenant très fort.
Nous nous retrouvons longtemps à la 3ème place, talonnés de très près par le Guatemala. Il faut continuer à se battre. 
Fred et Seb n’ont pas des avions très rapides et doivent prendre des risques pour réaliser des temps à la hauteur de la concurrence. A ce jeu là, Sébastien n’en sort pas gagnant car il coupe deux vols sur quatre. Mathieu, lui, essuie des problèmes mécaniques : son moteur ne s’accorde pas sur la ligne de départ alors que tout va bien lors d’essais avant et après la course... Au troisième vol, son moteur cale et il ne fini pas la course. On est maintenant 4eme par équipe.
La totalité de l’équipe F5D et F3D se retrouve sur le terrain parallèle afin d’y faire quelques essais. Le thème: essais d’hélices !
Comme beaucoup de passionnés, on a terminé à la frontale pour tout ranger... Allez, demain il y a encore du travail. Il est donc l’heure d’aller rapidement manger et au lit !

11 Août : Sébastien LEMONNIER nous fait partager, au jour le jour, le déroulement de la compétition. Pour samedi 10 août, décalage horaire oblige, il explique que "en cette 3eme journée de course: Ça se complique pour nous ! Pas un nuage ce matin mais un vent très fort et en en rafales balaye la région.
La journée commence, à l’inverse de la vieille, par le F3D.
Pour Frédéric et Sébastien, les essais d’hélices d’hier soir payent car ils améliorent leurs temps alors que ça souffle fort.
Beaucoup de nos adversaires attaquent aussi très fort et commencent à vouloir grappiller des places au classement, et de nouveau, pas mal de machines sont broyées sur le circuit.
Mathieu reste au sol lors de la première course avec des problèmes mécaniques non reproductibles lors d’essais et que l’équipe est incapable de résoudre....il n’a maintenant plus de joker. A la manche suivante, il nous sort un 58,38 s mais lors du 3ème vol, son moteur cale... On sait maintenant qu’il conservera une pénalité majeure de temps jusqu’à la fin du championnat. L'équipe de France ne pourra donc plus espérer un podium.
Sébastien a une collision en vol avec Randy Smith : France 01 - USA 00. Sébastien s’en sort miraculeusement sans même une rayure sur l’avion alors que l’américain s’écrase au pied du pylône 3.
En fin de journée, nous sommes 7eme au général. Les Australiens et les Tchèques sont en tête.
Du côté F5D, tout se passe extrêmement vite. Les manches s’enchaînent à une vitesse phénoménale : du jamais vu en championnat du monde. Les moteurs et les batteries n’ont même pas le temps de refroidir qu’il faut déjà repartir. Il est inenvisageable de penser réparer même rapidement ou résoudre le moindre problème: il faut que ça roule !
Les temps de nos trois pilotes : Christophe CASTAGNET, licencié au C.A de l'agglomération Paloise-Caap (64), Frédéric GREGOIRE, licencié à l’Aéro Ouest Modélisme (974) et Christophe MARIE, licencié à l’Aéro Model Club Cévenol (30), restent un léger cran en-dessous de ce qu’ils sont capables de faire. Mais en fin de journée l’équipe reste 3ème au général.
Ce résultat n’est que théorique car on sait qu’à la 12ème manche, on retirera encore le troisième plus mauvais temps à chaque concurrent. Alors, autour d’une bière, on sort l’ordinateur et on fait des simulations sur notre tableur maison. La bagarre avec les Suisses va être compliquée pour monter sur le podium...".

Dernière journée de ce championnat du monde de Pylon Racing en Australie sous la plume de Sébastien LEMONNIER, chef d'équipe.

"La journée attaque encore à un rythme effréné avec le F5D. Il reste 4 manches à accomplir pour terminer la compétition. Comme prévu dans nos pronostics de la veille, les Suisses nous prennent la troisième place dès la fin de la première manche. Ça semble de plus en plus compliqué pour l’équipe de remonter la pente mais les Suisses, qui semblent vouloir marquer la différence, prennent des risques et ça leur coûte cher. En fin de 14eme manche (la 3eme de la journée), nous avons un retard de 10s. Au vu de nos performances, c’est impossible à rattraper. Nous aimerions avoir une petite souris pour aller tendre l’oreille chez nos amis francophones pour connaître leurs stratégie mais il faudra faire sans !...
Le choix est fait : on attaque et on prend tous les risques. Si ça passe on peut espérer gratter 5 secondes à trois et, avec un peu de chance, ils feront le choix inverse d’assurer et peut-être nous offrir ces 5 secondes manquantes.
Frederic GREGOIRE commence et nous sort un 59,61: c’est parfait ! Christophe CASTAGNET réalise 65,41. Le bronze nous échappe doucement quand deux pilotes Suisses ne terminent pas leur course !!. 
Le chef d’équipe se rejette sur les tableaux : il n’est plus nécessaire d’attaquer mais on ne peut pas non plus trop assurer ou recevoir une pénalité. 
Tout est maintenant dans les mains de Christophe MARIE (première participation aux Mondiaux). La consigne est simple: tu souffles un grand coup et tu tournes comme d’habitude aux alentours des 68s.
Le chrono tombe : 67,22s ! Good job!
Quand le tableau d’affichage rend son temps, la France remonte à la troisième place : belle clôture, sur le fil, pour notre équipe de F5D. 
La France termine en bronze derrière la République Tchèque et l’Australie.