FFAM - Fédération Française d'Aéromodélisme

Le Drone Racing

Les multirotors, souvent appelés « drones » par le grand-public, forment une catégorie d'aéromodèles récente à l'échelle du monde du modélisme, et qui connaît un développement fulgurant.

Un multirotor possède typiquement entre 3 et 8 hélices, les plus répandus étant les quadricoptères (4 hélices). La rotation des hélices fournie la portance, et la variation de vitesse d'un rotor par rapport à l'autre permet le changement d'attitude et donc de direction.

Le pilotage d'un multirotor ressemble à celui d'un hélicoptère. Une carte électronique spécialisée convertit automatiquement les consignes de direction, envoyées par le pilote, en modification de vitesses des différents moteurs (en aucune manière le pilote ne contrôle individuellement chaque moteur).

La taille des multirotors varie de quelques dizaine de grammes (jouets d'intérieur) à plusieurs kilos (emport de charge utile possible).

Ils sont utilisés entre autre pour :

  • la prise de vue aérienne
  • la voltige
  • le vol en immersion
  • la course

La prise de vue aérienne est l'activité la plus évidente aux yeux du public. Le multirotor est alors souvent considéré comme un simple appareil photo ou une caméra volante ; il ne faut toutefois pas oublier qu'il s'agit d'un véritable aéronef (bien que sans personne à bord), donc son pilote doit respecter la législation aérienne. Attention aussi à respecter la vie privée et le droit à l'image des sujets filmés.

Plus d'information : page « Règles d’usage d’un drone de loisir »

La voltige est possible grâce à différents modes de vol, du plus stable au plus vif (diminution progressive de l'auto-stabilisation électronique), ce qui permet la réalisation de figures comme les « flips » ou les boucles. Des multirotors avec rotors à pas variable et réversible apparaissent sur le marché, rendant possible une voltige de type 3D.

Le vol en immersion ou FPV consiste à équiper le multi-rotor d'une caméra et d'un transmetteur vidéo, puis à le piloter en regardant l'image vidéo via des lunettes vidéos ou un écran.

La course se fait en vol en immersion et est appelée « FPV racing » ou  « drone racing » ou encore « low-riding ». Le principe consiste à faire évoluer son multirotor au ras du sol, et même mieux avec des obstacles, par exemple dans un sous-bois.

 

 

LE FPV RACING : La F1 de la voilure tournante

 

Née en 2013 d’un groupe de pilotes passionnés du vol en immersion à Argonay,  quelques kilomètres au nord d’Annecy. Et oui, c’est français, cocorico… Cette nouvelle discipline s’est répandue sur notre chère planète comme une traînée de poudre sur les médias sociaux après la diffusion de quelques vidéos de courses dans les bois.  Vues à des millions de reprises le buzz a fait le reste…

Mais de quoi s’agit-il exactement ? L’activité principale, c’est la course de multi rotors (Tri, quadri ou hexamoteur) que l’on pilote en immersion, c’est-à-dire avec une paire de lunettes vidéo sur le nez ou face à un écran. La machine est équipée d’une petite caméra reliée à un émetteur en 5,8 GHz (En 25mW, règlementation oblige). Le signal est capté par le récepteur raccordé ou situé dans les lunettes. On pilote donc comme si l’on était dans la machine.

Pour ceux qui connaissent les jeux vidéo, c’est une sorte de Wipeout mais vécue du poste de pilotage.

Le décor : Un circuit tracé en champ libre ponctué de virages et lignes droites comme un circuit de formule 1. Pour s’y retrouver le tracé est jalonné de flammes, de portes (« airgates ») à franchir et de repères au sol un peu comme la ligne blanche au milieu de la route. Il peut y avoir d’autres types d’obstacles à franchir sur le parcours. A combien ? : On peut voler seul ou à plusieurs. La règlementation actuelle permet de voler en France jusqu’à quatre en même temps sans que les retours vidéo soient perturbés. Demain ce sera six, huit voir plus.   Le but est le même que dans toutes les courses… franchir la ligne d’arrivée le premier.

 

 

Ce qu’il faut savoir :

1- Un circuit de 250 m minimum avec des portes (« airgates ») et des obstacles à franchir et des flammes disposées le long du parcours pour signaler les virages.

2- Des machines de moins de 330 mm pour les entre axes moteurs (mesure prise en diagonale).

3- Alimentation 4S maximum.

4- Poids maximum : 1 kg.

5- Une compétition comprend trois phases :

 

  • Phase « qualification » (tours de vols pour se qualifier pour la phase "éliminatoires").  Un peu comme en F1 c’est le chronomètre qui est pris en compte.
  • Phase « éliminatoires » (tours de vols permettant d'aboutir par éliminations successives de se sélectionner pour la phase « finale »).
  • Phase « finale ».