Le regard dans le ciel, les pieds sur terre !
Il sera cette année l’un des membres de la toute première équipe de France de F5J et il ouvre ainsi un nouveau chapitre d’une vie où les choses de l’air sont omniprésentes. Si son nom ne vous dit rien, celui de Topmodel vous parle certainement… Mais Jean-François ne se résume pas aussi facilement… Je vous invite à découvrir un aviateur-modéliste hors du commun.
Le vol circulaire pour débuter
Vers 10 ans, devant la devanture d'un magasin, il a le déclic et réussit à se faire acheter un P-40 Cox de vol circulaire avec son moteur de 0,8 cm3. Il aura bien du mal à ce que le moteur démarre, faute de conseils et quand il y parviendra, le succès ne sera guère au rendez-vous… Ceux qui se souviennent de ces modèles ne seront sans doute guère surpris. Il se rapprochera alors d’un groupe de modélistes qui pratiquent surtout le vol circulaire, sur l’aérodrome de Villefranche- de-Rouergue, et un instituteur modéliste lui fera faire ses véritables premières armes alors qu’il a 11-12 ans. Il progresse alors rapidement avec des modèles de début à fuselage «planche» munis de moteurs «diesel» Webra de 1,5 cm3, avant de passer au Sioux à moteur Super Tigre 2,5 cm3, toujours diesel. Lors d’un voyage à Paris, il revient de la Source des Inventions avec un kit d’Immelman, pourvu d’un «vrai fuselage» et de flaps. Son premier concours d'aéromodélimse sera un "National CLAP" à Lézignan, en 1974. Le garage des parents est son atelier.
Après 2 ans de VCC, son premier avion radiocommandé est un Taxi Graupner qu’il construit d’après le plan et qu’il équipe d’une radio Lextronic 3 voies construite par un de ses amis à partir d’un kit. La fiabilité est aux abonnés absents, et comme, de plus, les modélistes locaux ne sont guère plus avancés que lui en pilotage RC, les réparations sont fréquentes… A 13 ans, il a enfin un émetteur fiable, une Futaba «marron» achetée chez Modèles Service (Claude Kieffer) et les progrès sont alors très rapides. Il se met au planeur qu’il va affectionner, aidé au départ par un copain qui le fait voler sur un Dandy. Il s’équipe par la suite d’un Cirrus Graupner de 3 mètres avec lequel il fera un nombre incalculable de «lancers main» très formateurs, avant de se mettre au vol de pente avec un Ridge Racer. Il devient vite le meilleur pilote du terrain et par voie de conséquence, le «moniteur» et le «testeur» local. Il progresse en avion avec des machines comme le Rubis IV S, et aider les autres lui permet de faire voler les «classiques » de l’époque : Maxi, Prima, Fly Boy… C’était parfois un peu «chaud», les vols se faisant sur le parking au milieu des avions grandeurs : inimaginable aujourd’hui !
Source : Aéromodèles 112, portrait de Jean-François Boudet par Jean-Louis Coussot